Le Solesmois dessine un paysage intermédiaire entre les plateaux cultivés du Cambrésis
et les prairies vallonnées et bocagères de l’Avesnois.
LA SELLE
Rivière qui va rejoindre l’Escaut dans le Valenciennois, marque une limite structurelle du paysage : à l’Est des vallonnements et le bocage ; à l’Ouest un plateau crayeux recouvert par une épaisse couche de limons fertiles favorisant les grandes cultures.
L’habitat s’est installé principalement dans les vallées.
L’architecture, tout autant que le paysage, affiche le Solesmois comme territoire de transition entre l’Avesnois et le Cambrésis.
Le Cambrésis se manifeste par l’utilisation de pierre blanche issue du sous-sol calcaire dans la maison de tisserand percée d’une ouverture sous arc au ras du sol. Tandis que l’Avesnois est présent dans la toiture « à coupure » du pignon ou dans l’usage de la pierre bleu soulignant les encadrements de baies.
LES VALLEES & PLATEAUX
Le saviez-vous ?
De légers vallonnements peuvent limiter ponctuellement les vues lointaines. La diversité des paysages du Pays Solesmois engendre une variation de perceptions
Sur le territoire de la Communauté de communes, les affluents de l’Escaut (la Selle, l’Ecaillon, la Rhonelle, l’Aunelle…) viennent découper les grands plateaux agricoles selon un axe d’Est en Ouest. Cette structure topographique génère des séquences paysagères particulières.
En effet, lorsque l’on traverse ces cours d’eau, une dynamique topographique se crée et les paysages alternent entre hauts plateaux agricoles, versants boisés et fonds de vallées habités. Dans ces fonds de vallées, la sensation de fermeture est importante. En effet, la végétation est très présente, elle structure, cloisonne et conditionne les ouvertures visuelles sur l’extérieur.
LES TRADITIONS
Le lancer de saurets – ROMERIES
A l’époque médiévale, le hareng est un aliment riche qui a l’avantage de pouvoir être consommé toute l’année, même en période de carême. Il a sauvé de la famine bien des régions en période de mauvaises récoltes, et des distributions de poissons avaient lieu jadis, par charité, dans certaines paroisses.
Les recettes familiales et locales, les fêtes de village, les carnavals et autres manifestations autour des géants rythment les jours de l’année et dessinent le visage d’un territoire aussi sûrement que sa géographie physique, ses routes ou ses monuments.
La fierté d’habiter le Nord, le Cambrésis, le Pays solesmois, sa commune, tient beaucoup à ces traditions parfois plus que centenaires, qui rassemblent et fédèrent les habitants et entretiennent sa réputation d’accueil et de convivialité.
Le carnaval – SOLESMES
Au Carnaval, le Lundi et Mardi gras, les Solesmois prirent l’habitude de se promener en ville, travestis et masqués, brandissant leurs seringues, d’une contenance d’environ deux litres, pour arroser les uns et les autres. On tenta en vain d’interdire cette pratique qui ne pouvait pas évidemment plaire à tout le monde, surtout aux « arrosés » ! La coutume fut interdite en 1908 mais l’année suivante les seringueux redoublèrent d’activité pour ridiculiser l’interdiction qui resta lettre morte.
LES GEANTS
C’est dans notre région que la tradition des Géants est la plus vivace, bien qu’elle ne soit pas la seule à les glorifier ! Datant du XVIème siècle, sans doute originaire d’Espagne, elle jouit désormais d’une reconnaissance internationale puisque les Géants (et les Dragons processionnels) de Belgique et de France sont inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’UNESCO.
Le 1er « Petit bal des Géants » les réunira le 13 septembre 2013 à l’occasion du lancement de la saison culturelle. Qu’on se le dise !